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Les blessures au rugby

Le rugby est un sport d'affrontement et d'évitement qui comporte des actions qui peuvent mettre à mal les corps.

Les contacts, les changements de direction, les accélérations, les freinages avec la répétition de toutes ces actions peuvent augmenter le risque de blessure.


On peut honnêtement dire que la blessure est inévitable car le contexte va forcément mettre le joueur dans une situation défavorable dans un match, une saison ou pour les plus chanceux une carrière.




Mais peut on ou doit on parler de chance?


En effet, dans un sport avec ces caractéristiques, le hasard et la malchance vont forcément croiser notre route mais il existe bel et bien des moyens de faire baisser ce risque.

Ces moyens ne sont pas forcément les plus médiatisés mais ils restent les plus logiques empiriquement et certainement historiquement.


Même si les blessures peuvent être multifactorielles, diverses et variées il semble important de connaitre la prévalence dans l'activité.

Même si tout concepteur de programme vise à rendre solide (au sens résistant) et performant ses joueurs, il est indispensable de connaitre les blessures les plus fréquentes, celles qui vont handicaper l'effectif.


De nos jours, au travers des différents relevés épidémiologiques, on peut définir certaines blessures comme étant les plus fréquentes; en terme de zones corporelles, de nature, de fréquence ou encore de longueur d'indisponibilité.


De manière synthétique, on peut dégager les commotions, les entorses et les lésions. Ces blessures vont concerner des zones cibles qui vont être au centre de nos intérêts:

  • La tête (commotion)

  • La cheville (entorse)

  • Le genou (entorse)

  • Adducteurs, mollets et ischios jambiers (lésions)



Evidemment la liste n'est pas exhaustive et d'autres zones peuvent être touchées avec des blessures de toute autre nature mais cette liste concerne de nos jours les blessures les plus fréquentes.





Maintenant que l'on sait ce que l'on risque, on peut définir des stratégies pour lutter contre cela, de manière plus au moins ciblée mais avec la volonté de devenir performant et de le rester en regardant l'infirmerie de loin.


Quels vont être les leviers à actionner pour se donner les chances de réussir cette entreprise?

C'est peut être tout simplement du bon sens et de la logique avec des actions simples et efficaces en terme de programmation et de planification des contenus.


1. Gestion des charges de travail


Un des paramètres les plus importants si ce n'est le plus important car il va avoir un impact sur tous les autres moyens de prévention.

Le travail de contrôle des charges de travail va permettre aux joueurs de ne pas être sous entrainés ou sur entrainés.

Il va falloir jouer entre volume, intensité et fréquence. Les différentes stratégies vont être propre à chaque philosophie d'entrainement, chaque composition d'effectif mais les modèles les plus efficaces ne sont pas si nombreux que ca et sont surtout tous issus de l'articulation des principes d'entrainement.

De plus, il va permettre de multiplier convenablement les sollicitations dans les actions du rugby.



2. Spécificité des efforts et régularité de pratique


S'entrainer au rugby, exposer les joueurs à des situations qui peuvent être critiques va développer l'expérience et à force l'expertise. Quand un corps connait l'effort, quand un cerveau connait la situation, les joueurs vont pouvoir mettre en place des mécanismes qui vont rendre la situation non ou peu dangereuse.

La pratique de l'activité est donc un élément clef. En effet, si on ne plaque pas souvent, le plaquage peut devenir dangereux par manque de maitrise.

Mais dans la même idée, si on ne sprinte pas souvent, les structures corporelles ne seront pas en mesure de soutenir et répéter l'effort de manière sécurisée.

On peut ainsi faire la relation avec le point précédent qui va décider de la fréquence, du volume et de l'intensité de ces expositions.




3. Renforcement des zones


Dans une autre idée, peut être moins axée sur l'activité en tant que telle, reconnaitre les zones fragiles et risquées et faire en sorte de les renforcer va certainement baisser le risque de blessure.

Si l'on prend l'exemple des commotions, on sait que le renforcement des cervicales est un élément clef de la prévention de ce type de blessure. Dans la même idée un muscle fort et réactif, une articulation stable et mobile sont certainement des éléments pour contrer la survenue de la blessure.


De fait, on va s'attarder à:


-Etre fort pour que le muscle puisse soutenir l'évènement.


-Etre mobile afin que les amplitudes et les forces sous jacentes ne soient plus insurmontables.


-Etre équilibré entre les structures. C'est d'ailleurs très souvent l'adéquation des deux points précédents.


-Etre capable de répondre aux différentes contractions avec le maximum d'efficacité et de rapidité.



Ce paragraphe ne se tourne pas forcément aux différentes situations d'équilibriste que l'on peut voir un peu partout mais à un travail de renforcement, de mobilité et par la suite de sollicitations spécifiques (réaction, vitesse, amplitudes).


En ce sens nous avons mis en place des programmations visant à nous rendre plus résistants:



4. Gestion émotionnelle


C'est un point souvent oublié mais très important et essentiel, notamment dans le retour de blessure.

Un joueur qui n'a pas confiance en son corps ou en son expérience va douter, mobiliser de l'énergie la ou il pourrait l'économiser et donc accroitre le risque.

L'ensemble des points précédents vont permettre l'acquisition de la confiance par de la maitrise physique, tactique et technique.

Mais pour aller plus loin et être plus efficace, on peut aussi travailler sur l'affect, le cognitif en s'appuyant sur des professionnels du domaine qui vont aider à trier les informations et à bien placer les actions et comportements dans le but d'être performant en toutes sécurité.



La blessure est un évènement multifactoriel qui peut survenir en cas de faiblesse, de fatigue ou d'inexpérience et de non maitrise.

Ce plan n'est certainement pas le seul et unique mais il est simple et logique et sa mise en place ne coute que de la réflexion, du bon sens de la gestion et de l'empathie.



Le but est de ne pas se résoudre au fait que la blessure est une fatalité et que l'on peut faire baisser ce risque avec un travail cohérent.




Bon entrainement à tous

@Rugbyconditioning



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